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14 mars 2009

Visions of Bashung

ab J'aime beaucoup cette photo qui casse un peu son image traditionelle un peu sombre et enfumée ..Or en écoutant ses entretiens radio, il s'avèrait un être tout à fait sensible, aimant la vie et finalement assez éloigné de son image médiatique.... bashung J'avais publié ce billet à l'origine une quinzaine de jours avant son départ vers une autre dimension... "J'ai certainement d'abord envisagé la musique comme une forme d'échappatoire. Etant d'un naturel réservé, cela me permettait, avec quelques accords, de fredonner, afin d'éviter d'avoir à dire des mots maladroits. Et puis des tas de copains, des filles ont commencé à venir et je me suis rendu à l'évidence que ça n'était pas mal comme moyen de communication... A une époque, j'ai pu passer pour un type bizarre, incompréhensible, j'aimais bien l'idée de fabriquer un message en secret, dans mon coin, en évitant l'aspect iconographique. Le rêve était plus beau. Après, ça a évolué : on a compris qu'il était possible de jouer en ne disant rien, sans que cela soit de l'arrogance, ni même de l'introversion. Juste une question d'équilibre de l'ensemble, correspondant à l'idée d'harmonie du monde que je pouvais avoir en tête." bashung1 Bashung7 " Quand j’étais petit, j’habitais en Alsace et j’écoutais la radio. La radio allemande parce que ma grand-mère ne parlait pas le français mais l’alsacien. On écoutait du classique – Wagner, Strauss, Kurt Weill... – et de la variété allemande. À l’époque, je ne pensais pas me lancer dans la chanson. Je voulais être pilote d’essai. Je fabriquais des petits avions avec des bouts de bois et, plus tard, des maquettes où j’assemblais jusqu’à cinq cents pièces. Et puis, on chantait encore dans les maisons : pour les mariages, à l’occasion des fêtes. J’ai été enfant de chœur pendant quatre ans. Enfin, tout ce qui sortait de cette petite boîte, la radio, la tsf, c’était assez magique. J’imaginais des personnages à qui il arrivait des aventures extraordinaires, des amours folles. Ça me permettait de m’évader. J’ai été élevé par des grands-parents adoptifs, les parents de mon père adoptif. Mais je ne le savais pas. On ne m’avait pas parlé d’un père qui n’était pas là. On me l’avait caché. Je l’ai appris plus tard, vers quatorze, quinze ans, et par quelqu’un d’extérieur à la famille. Ce que je vivais ne relevait pas des “ Misérables ”, pas du tout, mais je sentais un flou, le sentiment d’être gênant, de devoir quelque chose, d’être quelqu’un de passage. Je n’étais pas un des fils du village, voilà tout. Quand c’est comme ça, on prend ses distances, on n’essaie pas de s’imposer à tout prix." bashung0 "Pour "L'imprudence", j’avais besoin de retourner à une attitude poétique. J’ai beaucoup écouté “ Et basta ”, une chanson de Léo Ferré qui dure trois quarts d’heure . Quand j’enregistrais, je voyais sur MTV des groupes qui chantaient leur petit machin de 3’10, formaté, avec un comportement rebelle. Par ailleurs, j’entendais ce bonhomme qui, il y a déjà quelques décennies, se lançait dans des chansons avec des cassures, des changements de rythme, des silences. Soudain il parle, après il gueule et ça repart..." alain_bashung_reference "Je suis très curieux de nature. J’ai toujours été à l’affût du disque vendu à trois exemplaires en France. Par exemple “ Moondog ”, un vieux monsieur aux cheveux blancs, un aveugle. Il faisait une sorte de musique répétitive : de petites mélodies, des chansons – c’est pas des chansons, on ne sait pas ce que c’est – qui duraient parfois vingt secondes. Ses morceaux démarraient par une percussion, puis il ajoutait un instrument, puis un autre et ainsi de suite. Quand ça commençait à être rythmé, organique, et que ça tournait, comme on dit, il s’arrêtait. Il m’intéressait parce qu’il allait ailleurs. À une époque, j’écoutais pendant trois mois un seul style : du blues, du jazz, de la variété américaine, des musiques venues de pays étrangers – des pêcheurs de perles avec des voix dans les graves. C’est une sorte de recherche. Je voulais aussi être explorateur quand j’étais gamin."
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