Jean-Baptiste Lully "Le Bourgeois gentilhomme"
Fils de Lorenzo di Maldo Lulli (meunier) et de Catarina del Sera (fille de meunier), Lully est remarqué vers 1645 par Roger de Lorraine (1624-1653), chevalier de Malte. Arrivé en France l'année suivante2, il entre comme garçon de chambre au service de la Duchesse de Montpensier (la Grande Mademoiselle), qui désirait parfaire ses connaissances de la langue italienne.
À l'âge de treize ans, manifestant de sérieuses dispositions pour la musique, il apprend le violon, la guitare, le clavecin, se montre excellent danseur et rejoignit la Grande Bande des Violons du Roi, composée de 24 instruments. En 1653, Lully danse avec le roi dans le Ballet de la Nuit.
Il obtient rapidement la direction d'un nouvel ensemble : La Bande des Petits Violons.
Parfait courtisan et homme d'affaires habile, il devint vite le premier compositeur de la cour, et ses airs et ballets consacrèrent sa réputation. Appuyé par Louis XIV , il devint compositeur de la chambre, puis surintendant de la musique royale.
Naturalisé français en 1661, il épousa quelques mois plus tard Madeleine Lambert, dont le père, Michel Lambert, dirigeait la musique chez Mademoiselle de Montpensier.
À partir de 1664, Lully travaille régulièrement avec Molière , et crée le genre de la comédie-ballet, sans cependant renoncer aux ballets de cour avant de se fâcher 7 ans plus tard.
En 1681, Lully atteignit l'apogée de sa carrière en devenant secrétaire du roi.
C'est principalement pour sa contribution à la musique religieuse et à la musique de scène que Lully est réputé. Il restera dans l'histoire comme le véritable créateur de l'opéra français. Il composa 14 tragédies lyriques dont les plus belles sont peut-être Thésée (1675), Atys (1676), Phaéton(1683) et son chef-d'œuvre Armide (1686). À l'aise aussi bien à l'église qu'au théâtre, il est l'auteur de plus de 20 grands motets, dont le fameux Te Deum de 1677, ainsi que de 11 petits motets d'un style plus italianisant.
Admiré par les musiciens de son temps, il fut joué sans discontinuer jusqu'à la Révolution de 1789, et son influence fut immense sur ses compatriotes François Couperin, Marin Marais, Michel-Richard Delalande, Jean-Philippe Rameau, mais aussi dans l'Europe entière.
Lully excelle, c’est dans la musique descriptive Il ne s’intéresse pas au détail de l’harmonisation et de l’orchestration. La partie de chant une fois trouvée, le reste n’est que du remplissage ; il écrit la basse et la fait réaliser par ses élèves. Par l’établissement de ce système, Lully a joué un rôle considérable dans l’histoire de la musique instrumentale. C’est de lui que date, on peut le dire, l’orchestre moderne, avec son équilibre bien établi de sonorités, avec le quintette des instruments à cordes pour centre de gravité (Lully écrivait à cinq parties d’instruments).