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26 décembre 2010

JONONE, Métamorphoses d'un Graffeur.. ..

jonone_2jonone3 D'origine dominicaine, John Perello est né dans le quartier de Harlem, à New York en 1963.

Il débute dans le monde du graffiti à 17 ans grâce à son ami d'enfance White Man5, taguant son no m Jon suivi de 156 (sa rue) sur les murs et les trains de son quartier, puis ceux de tout New York6.

« Le métro, c’est un musée qui traverse la ville. » Il crée le collectif de graffiteurs 156 All Starz en 1984, afin de réunir leur passion, peindre des trains la nuit et oublier leurs problèmes, notamment de drogues.

Il fait alors la connaissance de Bando, résidant à New-York à cette période. Suite à une invitation de ce dernier, il économise de l’argent et vient à Paris en 1987. Il commencera à graffer avec lui, Boxeur et le BBC Crew.

Il débute son activité de peintre sur toile dans un atelier à l'Hôpital éphémère avec A-One, Sharp, Ash, JayOne et Skki, sans pour autant abandonner le graffiti.

Très vite, il se fait un nom dans les milieux artistiques parisiens grâce à ses œuvres sur toile dans les expositions; il est exposé en 1990 à la Gallery Gleditsch 45 de Berlin et participe en 1991 à l’exposition Paris Graffiti, rue Chapon à Paris. Dès lors, il ne cesse d'exposer à travers le monde : Tōkyō, Monaco, Paris, Genève, New York, Hong Kong ou encore Bruxelles.

Lors d'une vente aux enchères chez Artcurial le 6 juin 2007, "Balle de match", une toile de grand format (214,50 x 190 cm) réalisée à l'Hôpital éphémère en 1993, a été enlevée par un collectionneur new-yorkais pour la somme de 24 800 €, un record mondial pour l'artiste.

 Cette enchère est aussi la plus haute enchère jamais obtenue en France pour une oeuvre d’art graffiti.


  Quand je suis arrivé à Paris en 1987, les gens étaient un peu déçus (rires) ; je venais de New York, ils me voyaient donc comme le représentant du graffiti new-yorkais. Même si c’est vrai, je suis avant tout Jonone et basta ! Ce que je faisais n’était pas représentatif de ce qu’ils pouvaient imaginer, j’étais plus free que technique, j’étais dans l’imaginaire.

Comme je possédais la technique, je pouvais la laisser derrière moi et créer, mélanger des centaines d’informations, prendre des raccourcis graphiques tout en me laissant porter par la vague. Aujourd’hui, j’appartiens à la old school. Je travaille dans un certain confort, à l’aise avec des lettrages ou n’importe quoi d’autre.

Je ne suis plus obligé de prouver quoi que ce soit : mon passé parle pour moi. D’un autre côté, je n’ai pas envie de passer mon temps à le revendiquer.  

   Je n'ai reçu aucune éducation artistique. Quand je taguais les trains à New York, je ne pouvais pas imaginer qu'un jour je m'exprimerais sur la toile. Ce qui m'a vraiment amené au tag a été de voir les autres peindre des graffitis dans toute la ville. L'école à laquelle j'allais était très stricte. Et tellement ennuyeuse! Je me souviens qu'à l'époque, ceux de la rue avaient la liberté.

Je ne voulais pas de ce que l'Amérique me proposait : un travail, un joli costume et une jolie maison. J'ai rencontré A-One (Anthony Clark 1964-2001). Il avait l'habitude de traîner avec Jean-Michel Basquiat (Brooklyn, New York, 22 décembre 1960 – 12 août 1988). A-one était le lien entre la rue et le monde de l'art. Il voyageait en Europe et revenait avec beaucoup d'argent, simplement grâce à son art. J'écoutais ses récits de voyage et mes yeux brillaient d'envie.

jonone_09_cartier A cette époque à New York, j'étais comme beaucoup aujourd'hui : je traînais devant mon immeuble. En ces temps, moi non plus je ne sortais pas de mon quartier. Grâce à A-One, j'ai commencé à visiter des expositions, à nourrir ma vision de ce qui se passait dans ce monde. J'ai commencé à prendre mon travail au sérieux, à ne pas le considérer comme du vandalisme mais simplement comme de l'art. »

 A voir ses toiles, on réalise rapidement qu'il a su s'affranchir des codes du street-art et qu'il a retenu la leçon  d'artistes contemporains comme Joan Mitchell, Sam Francis, Arman..

 JonOne jonone05

Dernière minute ! Jonone expose jusqu'au 26 Fevrier à Nice : http://helenbeckgalerie.com/gallerie.html

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C
cool
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