Expo Le Bateleur au Pigeonnier
Exposition unique au Pigeonnier |
avec Le Bateleur
Pochoiriste extraordinaire du street art parisien des années 1990 |
Le Bateleur, c'est d'abord ceci:
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Quelques points fort de sa biographie... C’est à quinze ans que le Bateleur a pris son nom: “quand j’interroge les tarots, quand je leur demande quelle est ma place dans l’univers, systématiquement, je trouve le Bateleur... Puisque cela m’est destiné, je le garde”. Le Bateleur a eu un sacré destin, et il n’est pas certain que les tarots aient prévu qu’à l’âge de 33 ans il jouirait d’une certaine notoriété comme artiste peintre dessinateur pochoiriste. Il est né à Ménilmontant, rue de la Mare, à l’aube du 14 août 1961, “la nuit où l’on construisait le mur de Berlin”! Il avait 3 ans, et 4 frères et sœurs quand sa mère a disparu. Son père, pompiste dans un garage, n’a pas pu, ou n’a pas su, s’occuper de ses enfants. À 3 ans, Le Bateleur s’est retrouvé dans la rue: “Entre 3 ans et 10 ans, j’ai vécu dans la rue, en grappillant dans les vergers, en maraudant chez les boulangers, en allant de temps en temps chez mon père, ou chez ma grand mère”. Le Bateleur a une collection de près de 80 différents modèles de pochoirs, où se côtoient des personnages aussi différents que Charlie Chaplin, Einstein, Zapata, le Boudha, une petite fille, un danseur africain, Isis... L’ancien élève cuistot de la DASS passe jusqu’à 35 ou 40 heures pour découper la matrice d’un pochoir! Ses pochoirs sont accompagnés de légendes qui soulignent son message: “Un mur! C’est avec des choses simples que les promoteurs aident à trépasser l’hiver”! Le Bateleur ne veut surtout pas se laisser récupérer: à la différence de certains de ses collègues pochoiristes qui s’alignent sur le marché de l’art, et vendent leurs œuvres plusieurs milliers de francs, Le Bateleur ne vend rien au-dessus de 1.000 francs. Et dans la rue il distribue souvent gratuitement ses pochoirs. Mais par moment il se laisse gagner par le doute: “Je me considère comme un bon ouvrier, mais je n’ai même pas le salaire d’un RMIste! J’arrêterai peut-être le pochoir, parce que la reconnaissance n’est pas ce qu’elle devrait être... Peut-être mon ultime pochoir aura-t-il pour texte: “Mort d’avoir trop donné... merci de ne pas l’oublier”. Extrait d'un interview de Chris Kutschera dont le texte sera affiché en entier à l'exposition |
Le Pigeonnier rend hommage à ce pochoiriste extraordinaire en exposant non seulement des œuvres qui n'ont jamais été vus du public, mais qui seront exposées aux côtés de ses matrices! Exeptionnel!
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Iconoclaste, iconographe, l'homme poche ses pictogrammes sur les murs de quartiers en friches. Là vit le peuple avec et sans abri, parfois sans papiers sans argent...La Rue. La rue où l’œil a besoin de capter un message d'espoir, un signal lumineux. Qu'est-ce donc cette société? Que des discours que des mots! Alors déconstruction des Dieux antiques, des préjugés, par de simples icônes d'une nouvelle mythologie: images pochées de Zapata, l'abbé Pierre, Vanessa Paradis, Gandhi, Keaton etc... aux côtés des peuples de la rue qui secoue les tyrans. Conscience du trait, "souriez vous êtes filmés" démontrant le rapport existant entre le réel, les mots et le signe. Les poètes sont toujours maudits et ne sont plus des héros.
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Dans la petite galerie: Exposition d'artistes qui ont côtoyé Le Bateleur et qui ont fait du street art en collant des affiches peintes à la mains à Berlin, NYC, Amsterdam, Paris etc. sous la bannière de la Zen Copyright dans les années 90. Maintenant ils bombent... Nous avons donc un petit sample de pochoirs de Pedro (issus de sa boutique magique: rue Dénoyer à Paris) et de Yarps (qui spray depuis 20 ans), des affiches peintes à la main de Davis-Dutreix des années 90, une vidéo de ses dernières affiches pour une exposition intitulée: Artistes et politiques, personnages engagés....à la Gaude prévu pour Septembre-Octobre 2012 peut-être vue en cliquant ici |