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25 janvier 2013

Medecins du sol, Médecins de la Terre

 

 Dés les années 1970, ils alertent sur la dégradation rapide de la biomasse et de la richesse des sols en micro-organismes (bactéries et champignons microscopiques), ainsi que sur la perte d'humus et de capacité de productivité des sols agricoles européens, ou des sols auxquels on appliquait les mêmes méthodes en climat tropical ou subtropical. Il   contribuent alors à développer des techniques alternatives qui se sont avérées très efficaces, et demandent une bonne technicité mais aussi une bonne connaissance du fonctionnement écologique des sols.

   

Dans les années 1980, il mettent au point une méthode de mesure de l'activité micro-biologique des sols et pensent qu'en Europe, 90 % de l'activité micro-biologique des sols serait déja détruite.

 

Ils fondent en 1989 le Laboratoire d’analyse microbiologique des sols (LAMS) pour fournir et analyser les sols sur le plan physique chimique et biologique    afin d’aider   agriculteurs et viticulteurs  à obtenir une meilleure connaissance et prise en compte du fonctionnement des sols.

    Les outils et concepts qu'ils ont développé sont souvent utilisés par les agriculteurs biologiques ou biodynamiques qui ont des sols beaucoup plus actifs et riches en organismes vivants et en biodiversité.  

    Le labour et les techniques d'agriculture intensive continuent néanmoins à être utilisés. Claude Bourguignon estime qu'on perd aujourd’hui sur un sol agricole d'agriculture conventionnelle en moyenne « 10 tonnes de sol par hectare et par an » . 

   On sait aujourd'hui qu'on peut   cultiver un sol sans l'éroder et que la croyance qui consiste à penser que le sol est un support inerte qui nécessite qu'on y ajoute de l'engrais (rendant ainsi les plantes malades et obligeant à utiliser des pesticides pour les soigner) est une grave erreur. Le sol, loin d'être inerte, contient 80 % de la biomasse de la Terre et ne nécessite aucun engrais et donc aucun pesticide.   

Le retour aux haies et à une agriculture agro-sylvo-pastorale et  l'utilisation massive du bois raméal fragmenté (BRF)   fait renaître les sols.

    

Retrouvez Lydia et Claude Bourguignon dans l'emission  Interceptions du 27 janvier 2013 :

 http://www.franceinter.fr/emission-interception-au-chevet-de-la-terre

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