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27 septembre 2008

Hélene Grimaud, une louve au piano

helene_grimaud_high_res Hélène Grimaud s'est singularisée longtemps par une inadaptation chronique au monde qui l'entoure.Elle s'ennuie ferme à l'école dans cette petite ville d'Aix-en-Provence à laquelle elle n'arrive toujours pas à trouver du charme. « C' est la musique qui m'a sauvée, dit-elle avec une ombre de gaieté. Je n'étais même pas douée. Mais j'avais pour la première fois une sensation de délivrance, d'évasion. Peu m'importait au fond qu'il s'agisse du piano. j'étais plutôt attirée par le violoncelle mais ma seule angoisse était que ce tourbillon nouveau s'arrête un jour... » Hélène Grimaud se retrouve rapidement à Marseille chez un pédagogue hors pair, Pierre Barbizet. « Le premier authentique allié de mon existence » , se souvient-elle , avant d'obtenir une dispense d'âge pour entrer au Conservatoire de Paris . Elle est assidue, sans plus, elle traîne, elle se cherche, puisant dans la marginalité et la fréquentation des exclus des forces nouvelles. « J'ai sans doute plus appris en traînant dans la rue que pendant mes cours de piano » On commence à parler de cette drôle de fille secrète, indocile et précoce, qui agace ou fascine en faisant ses premiers pas : au prestigieux concours Tchaïkovski de Moscou, où elle arrive en demi-finale en 1986 ; dans les maisons de disques, qui tournent autour de ce joli brin de musicienne rêvée pour un plan de communication ; chez les organisateurs de concerts, qui lui donnent plusieurs chances dès 1987, au Midem de Cannes, au festival de La Roque-d'Anthéron, à Tokyo, au Théâtre de la Ville ou à l'Orchestre de Paris. Hélène Grimaud refuse de brûler les étapes. Elle avance à son rythme, trouve dans le répertoire romantique un exutoire. Elle idolâtre Schumann, qui devient son frère de souffrance ; elle explore infatigablement Brahms, dont elle aime les emportements (les Sonates de l'opus 2 et de l'opus 5) et les flambées crépusculaires (les ultimes Klavierstücke opus 118 et opus 119). Elle joue à l'énergie, jusque dans l'excès.. Mais dans le respect de la partition, à laquelle elle insuffle une fluidité rare, il suffit de suivre ses mouvements souples du poignet ou du corps quand elle joue pour s'en rendre compte... Hélène Grimaud est le contraire de ces virtuoses sans âme que sont devenus les concertistes professionnels, formés à la rude école de la rivalité et des concours. Cette simplicité et fraîcheur d'approche de la musique lui ont en tout cas attiré la sympathie des plus grands, Martha Argerich (piano), Gidon Kremer (violon) ou Gérard Caussé (alto). Pour la sauvegarde des loups qu'elle aime profondément, elle a créé un conservatoire sauvage unique au monde.Elle vit au milieu des loups, mange et dort avec eux, entre ses concerts et ses répétitions.Elle a écrit deux livres qui témoignent de cette double passion pour la vie sauvage et la musique dite classique ! D'aprés un article de Xavier Lacavalerie LN_Grimaud_
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