29 juillet 2009
La Hague et son Cap, et quelques mots de Gallay ..
En echo aux images les mots de Claudie Gallay , auteur du roman "Les déferlantes".
"Les déferlantes, ce sont les vagues qui viennent cogner contre la terre, elles érodent, détruisent, font un travail de sape incessant. Elles lavent aussi, elles emportent, découvrent, mettent à nu. Parfois, c'est la trêve et puis ça cogne à nouveau. J'ai vu l'image de la vie dans ce mouvement, tout ce qui secoue nos existences, nous bouscule, dévoile les secrets."
"J'aime les endroits qui s'imposent physiquement. La Hague, c'est quelques kilomètres carrés de vent, de lumière, de lande sauvage, et la mer qui vous submerge. Le corps, là-bas, est essentiel. Ce livre, je l'ai écrit en marchant. Cette terre correspondait à une attente, une rencontre nécessaire. Ce fut d'abord un lieu où me poser, et puis l'écriture est venue."
"J'ai aimé la Hague, le premier jour, j'ai été happée. Cette terre m'a rendue forte, j'ai eu ce sentiment-là d'être nourrie, abreuvée, "dessoiffée", le bruit, les odeurs, j'ai tout pris et j'ai traîné sans ménagement, des jours, j'ai observé, je suis devenue "éponge"."
"J'ai vu les silhouettes se détourner de moi, disparaître dans les maisons. J'ai marché les embruns dans les yeux. J'ai écouté ceux qui me parlaient. J'ai écrit à partir de tout cela."
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