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,,,,,Sp@ceArt Un Art de Vivre Essentiel..*****
23 janvier 2010

Océans, le dernier film de J Perrin (27/01) + Nage avec un requin blanc

  Plongeur extraordinaire nageant aux côtés du Grand Blanc dans le film Océans de Jacques Perrin , François Sarano est aussi un grand océanographe.Il a travaillé entre autres 13 ans auprès du commandant Cousteau et participé à l'écriture du scénario d'Océans.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Docteur en océanologie, plongeur professionnel. 13 ans aux côtés du Commandant J.Y. Cousteau, comme plongeur, conseiller scientifique, chef de Mission sur la Calypso. Président fondateur de l’association de protection de l’environnement marin Longitude 181 Nature. Plongeur, conseiller scientifique et co-scénariste du film Océans réalisé par Jacques Perrin et Jacques Cluzaud.

Comment s’est passée votre rencontre avec Jacques Perrin ? Pouvez-vous nous en dire plus sur votre rôle et votre présence dans le film ?

Mon ami, Laurent Debas, conseiller scientifique, m’a présenté à Jacques Perrin il y a 7 ans alors que le projet Océans démarrait. Jacques Perrin et Jacques Cluzaud m’ont proposé de rester dans l’équipe en tant que co-auteur du guide scénaristique, conseiller scientifique et plongeur.

Ce film est-il important au niveau pédagogique ?

 Le film Océans se révèle essentiel car il parle le langage universel des images et de l’émotion. Mieux qu’une "leçon de chose" qui apporte de l’information, il immerge le spectateur qui devient poisson parmi les poissons, dauphin parmi les dauphins. En n’imposant pas un commentaire, il laisse chacun recevoir avec sa sensibilité ce monde méconnu et se l’approprier. Il renforce ainsi la curiosité du spectateur et réveille son envie d’en savoir plus sur l’univers marins.

oceans

Il est d'abord une source de questionnements sur l’océan et sur la relation que nous, les hommes, nouons avec lui et ce qu’elle pourrait être... Nous offrons à travers le film, les livres et le site, des supports de réflexion et bien sûr des informations sur la vie marine et les espèces que nous avons rencontrées. Vous-même, quel message souhaiteriez-vous faire passer grâce au film ? L’océan est le dernier endroit où l’homme peut encore rencontrer les animaux sauvages sans qu’ils s’en effraient, où il peut côtoyer les grands prédateurs … Sur les continents, nous avons déjà renoncé aux parfums de la vie sauvage. En mer, il est encore temps ! Or, les seuls arguments scientifiques ne suffisent pas à convaincre chacun, et à endiguer le désastre accompli au profit de quelques-uns et aux dépens de l’intérêt général à long terme… En témoigne l’échec des conférences de Rio en 1992 et de Johannesburg en 2000 ; en témoigne, la disparition du dauphin du Yang Tsé Kiang en 2007 ; en témoigne, le massacre des requins pour leurs ailerons. Il est l’heure de mobiliser tout le monde !


En allant filmer dans les ultimes sanctuaires, Jacques Perrin et Jacques Cluzaud dévoilent un océan oublié, d’une richesse et d’une vitalité inouïe. Ils nous immergent au cœur d’une chorégraphie bouleversante que seules les créatures marines indomptées peuvent encore offrir. Ils montrent tout ce que nous pourrons retrouver si nous avons la volonté de laisser à la vie marine des espaces de liberté ! Par l’émotion, Océans fait naître l’envie irrépressible de nouer une nouvelle relation avec notre océan, dernier grand territoire sauvage de la planète.

Sandra Ktourza

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Commentaires
D
Je sors de la projection, j'ai un gout amer, une nausée qui ne me lache plus, un dégout...<br /> <br /> Que de merveilles, quel équilibre, quelle adaptation des espèces à leur environnement.<br /> <br /> Les images sont magnifiques et allient la beauté des prises de vue à la prouesse technique qui s'oublie devant la dynamique et l'élan de vie des cétacés et des poissons.<br /> <br /> Un crescendo qui nous emmène de plus en plus haut à chaque séquence.<br /> <br /> La sobriété des commentaires nous permet d'illustrer nous même ce que nous voyons : les poissons clowns dans les anémones de mer y survivent en symbiose avec elles malgré leur dangerosité pour les autres espèces de poissons. Et pour cause, ils sont immunisés contre le venin des anémones...<br /> Point trop de commentaires didactiques donc, pour faire place à l'émerveillement.<br /> <br /> Et puis d'un coup, un filet. Dans ce filet un poisson qui nage gentiment, à distance des mailles. Puis un autre qui s'approche, plus près du filet. Encore un qui commence à se prendre dedans... puis des myriades de poissons, cétacés pris dans les mailles.<br /> Ceux là sont prisonniers pour rien, ils ne sont pas chassés, vendus, consommées. Leur mort fait partie des dommages collatéraux comme on dit ailleurs pour d'autres drames.<br /> <br /> Et puis nouvelle dégringolade, la pêche nous est montrée sous ses aspect les plus déconcertants ; requins amputés de leurs seuls ailerons et remis à l'eau tels quels, où ils finiront par mourir d'asphyxie car sans leur nageoires ils ne peuvent assurer le renouvellement d'eau nécessaires pour respirer avec leurs branchies.<br /> Quel gaspillage et quelle cruauté : dans l'ordre qui vous plait.<br /> <br /> Dès lors, je n'ai plus été capable de profiter de la suite du film et des images.<br /> <br /> Je me suis refermé, je suis rentré dans mon trou, dans ma coquille, à l'instar des bernard l'ermite du début de la projection.<br /> <br /> Je me suis senti trahi, piégé... Me montrer tout cela pour me dire ensuite que l'homme compromet tout.<br /> <br /> Ne croyez pas que je sois une oie blanche, que j'ignore tout cela, que je ne veuille pas le voir.<br /> <br /> Je suis tout autant informé que les autres, et peut être même plus que la moyenne, comme d'ailleurs je pense, l'ensemble des spectateurs dans la salle de cinéma.<br /> Et pour cause, qui se dérange pour aller voir ce genre de film si ce ne sont les hommes et les femmes sensibles à la nature, à sa beauté, sa sauvagerie, son équilibre.<br /> <br /> Qui donc parmi les spectateurs est venu par hasard, choisissant résolument ce film plutôt que "Avatar », la « Princesse grenouille » ou un autre. Il n’y a pas de curieux dans la salle, tous sont acquis aux thèses défendues par l’auteur.<br /> Alors, à quoi bon nous faire la leçon à nous, pourquoi nous renvoyer chez nous avec cette cruauté, ce gâchis.<br /> Il suffit de regarder la télévision pour y être confronté, et j’y suis confronté car je suis un téléspectateur assidu de documentaires animaliers et autres images de la Terre.<br /> J’ai moi-même à mon échelle infléchi ma façon de vivre et de consommer, goutte d’eau parmi d’autres… mais je suis concerné, je me sens parti prenante de ces enjeux.<br /> <br /> J’allais donc voir ce qui « reste de beau dans les océans », conscient de la fragilité de la planète, comme l’ensemble des spectateurs, je le répète et j’en suis certain.<br /> <br /> J’allais voir le film avec un état d’esprit complètement différent des autres réalisations que je vais voir ; d’ailleurs, dans la file d’attente et dans la salle avant la projection, quant les lumières étaient allumées, une certaine connivence, entente, unité, oserais-je « communion » parmi les spectateurs. C’était bien là le rendez-vous des amoureux de la nature.<br /> Etait-il donc nécessaires de finir le film comme les autres du même genre : l’homme est horrible, il souille tout, corrompt tout, s’approprie, dénature, anéantit… Je le sais, nous le savons tous… surtout nous tous qui sommes dans la salle. Nous venons justement chercher de quoi nous donner des forces : la nature est encore là, elle vit. Redoublons d’effort dans notre vie quotidienne car … J. Perrin nous a donné à voir Ô combien elle est belle. J’y allais pour cela, je faisais confiance, dans un sentiment d’être entre amis.<br /> Et puis cela se termine comme les autres documentaires. Ce n’est plus un film, c’est un documentaire, avec sa conclusion attendue : « Capri, c’est fini, et dire que c’était la… ».<br /> Les alarmes sont nécessaires, les SOS indispensables, les alertes bénéfiques, mais de temps en temps, un peu de repos, un peu de joie pure, la contemplation de l’Eden sans nous mettre le serpent sous le nez, souffler sur son gâteau qui a 20 bougies sans nous agiter le déambulateur du grand père devant les yeux.<br /> Ce n’est pas se voiler la face, c’est reprendre des force.<br /> <br /> J’allais reprendre des forces dans un moment de contemplation de la beauté du monde sauvage, l’esprit relaché, je me suis retrouvé la tête plongé de force sous l’eau nauséabonde du monde réel, par surprise, sans avoir pu prendre ma respiration avant.
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D
Je sors de la projection, j'ai un gout amer, une nausée qui ne me lache plus, un dégout...<br /> <br /> Que de merveilles, quel équilibre, quelle adaptation des espèces à leur environnement.<br /> <br /> Les images sont magnifiques et allient la beauté des prises de vue à la prouesse technique qui s'oublie devant la dynamique et l'élan de vie des cétacés et des poissons.<br /> <br /> Un crescendo qui nous emmène de plus en plus haut à chaque séquence.<br /> <br /> La sobriété des commentaires nous permet d'illustrer nous même ce que nous voyons : les poissons clowns dans les anémones de mer y survivent en symbiose avec elles malgré leur dangerosité pour les autres espèces de poissons. Et pour cause, ils sont immunisés contre le venin des anémones...<br /> Point trop de commentaires didactiques donc, pour faire place à l'émerveillement.<br /> <br /> Et puis d'un coup, un filet. Dans ce filet un poisson qui nage gentiment, à distance des mailles. Puis un autre qui s'approche, plus près du filet. Encore un qui commence à se prendre dedans... puis des myriades de poissons, cétacés pris dans les mailles.<br /> Ceux là sont prisonniers pour rien, ils ne sont pas chassés, vendus, consommées. Leur mort fait partie des dommages collatéraux comme on dit ailleurs pour d'autres drames.<br /> <br /> Et puis nouvelle dégringolade, la pêche nous est montrée sous ses aspect les plus déconcertants ; requins amputés de leurs seuls ailerons et remis à l'eau tels quels, où ils finiront par mourir d'asphyxie car sans leur nageoires ils ne peuvent assurer le renouvellement d'eau nécessaires pour respirer avec leurs branchies.<br /> Quel gaspillage et quelle cruauté : dans l'ordre qui vous plait.<br /> <br /> Dès lors, je n'ai plus été capable de profiter de la suite du film et des images.<br /> <br /> Je me suis refermé, je suis rentré dans mon trou, dans ma coquille, à l'instar des bernard l'ermite du début de la projection.<br /> <br /> Je me suis senti trahi, piégé... Me montrer tout cela pour me dire ensuite que l'homme compromet tout.<br /> <br /> Ne croyez pas que je sois une oie blanche, que j'ignore tout cela, que je ne veuille pas le voir.<br /> <br /> Je suis tout autant informé que les autres, et peut être même plus que la moyenne, comme d'ailleurs je pense, l'ensemble des spectateurs dans la salle de cinéma.<br /> Et pour cause, qui se dérange pour aller voir ce genre de film si ce ne sont les hommes et les femmes sensibles à la nature, à sa beauté, sa sauvagerie, son équilibre.<br /> <br /> Qui donc parmi les spectateurs est venu par hasard, choisissant résolument ce film plutôt que "Avatar », la « Princesse grenouille » ou un autre. Il n’y a pas de curieux dans la salle, tous sont acquis aux thèses défendues par l’auteur.<br /> Alors, à quoi bon nous faire la leçon à nous, pourquoi nous renvoyer chez nous avec cette cruauté, ce gâchis.<br /> Il suffit de regarder la télévision pour y être confronté, et j’y suis confronté car je suis un téléspectateur assidu de documentaires animaliers et autres images de la Terre.<br /> J’ai moi-même à mon échelle infléchi ma façon de vivre et de consommer, goutte d’eau parmi d’autres… mais je suis concerné, je me sens parti prenante de ces enjeux.<br /> <br /> J’allais donc voir ce qui « reste de beau dans les océans », conscient de la fragilité de la planète, comme l’ensemble des spectateurs, je le répète et j’en suis certain.<br /> <br /> J’allais voir le film avec un état d’esprit complètement différent des autres réalisations que je vais voir ; d’ailleurs, dans la file d’attente et dans la salle avant la projection, quant les lumières étaient allumées, une certaine connivence, entente, unité, oserais-je « communion » parmi les spectateurs. C’était bien là le rendez-vous des amoureux de la nature.<br /> Etait-il donc nécessaires de finir le film comme les autres du même genre : l’homme est horrible, il souille tout, corrompt tout, s’approprie, dénature, anéantit… Je le sais, nous le savons tous… surtout nous tous qui sommes dans la salle. Nous venons justement chercher de quoi nous donner des forces : la nature est encore là, elle vit. Redoublons d’effort dans notre vie quotidienne car … J. Perrin nous a donné à voir Ô combien elle est belle. J’y allais pour cela, je faisais confiance, dans un sentiment d’être entre amis.<br /> Et puis cela se termine comme les autres documentaires. Ce n’est plus un film, c’est un documentaire, avec sa conclusion attendue : « Capri, c’est fini, et dire que c’était la… ».<br /> Les alarmes sont nécessaires, les SOS indispensables, les alertes bénéfiques, mais de temps en temps, un peu de repos, un peu de joie pure, la contemplation de l’Eden sans nous mettre le serpent sous le nez, souffler sur son gâteau qui a 20 bougies sans nous agiter le déambulateur du grand père devant les yeux.<br /> Ce n’est pas se voiler la face, c’est reprendre des force.<br /> <br /> J’allais reprendre des forces dans un moment de contemplation de la beauté du monde sauvage, l’esprit relaché, je me suis retrouvé la tête plongé de force sous l’eau nauséabonde du monde réel, par surprise, sans avoir pu prendre ma respiration avant.
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